L’Autorité de Régulation du secteur de l’Électricité a célébré l’an 1 depuis son lancement. A l’occasion de cette célébration, Madame Le Directeur Général, Sandrine Ngalula Mubenga, a prononcé le discours bilan que voici. Il retrace les grands moments de cette institution.
Excellence Monsieur le Ministre des Ressources Hydrauliques et Électricité ;
Excellence Messieurs les membres du Gouvernement ;
Excellence Messieurs les membres du corps diplomatique accrédités en République Démocratique du Congo ;
Distingués invités, en vous titres et qualités respectifs.Avant toute chose, je vous souhaite la bienvenue et vous exprime mon sentiment de profonde gratitude pour votre présence.
L’Autorité de Régulation du secteur de l’Électricité célèbre aujourd’hui un an depuis la mise en place de ses animateurs. Une année de travail acharné pour entre autres rattraper les six ans qui séparaient cette mise en place de la libéralisation du secteur de l’électricité. Les défis sont multiples. Et nous nous sommes résolus de les relever, quels qu’ils soient, afin d’honorer la confiance du Chef de l’Etat et les attentes de notre population.
Pendant une année, nous avons travaillé à mettre en place les outils nécessaires au bon fonctionnement de l’Autorité de Régulation, ainsi que les différentes procédures. Il a fallu concevoir, élaguer, adapter, mais aussi accompagner, comme il est de coutume pour toute nouvelle institution.
L’objectif qui est le nôtre est de construire l’ARE sur des bases solides. Pour cela, toute notre action a pour soubassement les valeurs que sont la transparence, l’intégrité et la résilience. Car, estimons-nous, un régulateur se doit d’être crédible au plus haut point.
Nous nous sommes attelés à faire connaitre l’ARE dans les organisations sous-régionales avec lesquelles nous travaillons, telles que le COMESA, la SADC et la BAD. Des connexions à l’issue desquelles nous avons été repris dans les statistiques ERI de la Banque Africaine de Développement (BAD), avec les félicitations des animateurs pour l’opérationnalisation rapide de l’Autorité de Régulation.
Nous avons initié une série de contacts avec les partenaires internationaux divers, tous prêts à collaborer avec nous. Certaines de ces collaborations, de nature technique, sont d’ailleurs déjà en cours.
A travers sa Directrice Générale, l’ARE prend part à la réunion internationale du G20 dans le cadre des négociations sur la transition énergétique et le changement climatique.
Nous avons déterminé nos actions prioritaires qui sont : compléter les effectifs, se doter de moyens pour le règlement des différends, identifier et communiquer avec les différentes parties prenantes, promouvoir la concurrence, la mise en place des procédures de fixation de tarifs.
Notre préoccupation majeure, hier comme aujourd’hui, demeure la mise en place d’un processus décisionnel clair et transparent.
Dans le courant du mois de juin nous avons initié une série de contacts pour l’acquisition d’un siège permanent pour l’ARE. Je peux affirmer à cet effet et au vu de l’évolution des discussions, que nous serons installés dans nos propres bureaux d’ici fin octobre.
Nous sommes aujourd’hui fiers de vous annoncer que le Régulateur s’est installé dans son rôle, à l’instar du suivi rapproché de la situation des opérateurs qu’il a initié après l’éruption volcanique de Goma. Un état des lieux de la situation était publié toutes les48 heures sur nos canaux de communication.
A ce sujet, je souhaiterais vous communiquer ma satisfaction quant à la première phase, à savoir la mise en place desdits canaux. A ce jour, le site web de l’ARE connaît près de 3 000 visites quotidiennes et le compte Twitter a dépassé les 10 000 followers.
L’intérêt porté à notre institution est certain, et la communication en est un des atouts majeurs. Le site de l’ARE contient l’ensemble des procédures relatives à l’obtention de titres, ou encore les documents nécessaires à une soumission de dossier. Nous l’avons voulu ainsi en ces temps de pandémie, mais aussi pour des raisons de transparence, afin d’éviter toute intrusion maffieuse entre les opérateurs et le régulateur.
Les perspectives quant à l’amélioration de la situation dans le secteur sont prometteuses. A ce jour, 21 projets ont été déposés et sont en étude. Ils sont répartis sur 7 provinces à savoir :
Ituri
Kinshasa
Nord Kivu
Lualaba
Haut-Uélé
Haut-Katanga
Et Maï Ndombe
Ces projets concernent notamment la construction ou la rénovation des centrales hydroélectriques, des centrales photovoltaïques et des centrales thermiques à gaz méthane ainsi que la construction ou la rénovation des réseaux de transport et de distribution,
L’ensemble de ces projets cumulés permettrait à terme un apport énergétique de plus de 2500 MW, soit 22 000 GWh d’ici 2026.
Cette tendance haussière devra être maintenue dans le temps au regard non seulement de la croissance annuelle de la population estimée à 3.2 % mais au vu des impératifs technologiques du moment comme le numérique, qui garantit un approvisionnement fiable en électricité.
Excellence Monsieur le Ministre des Ressources Hydrauliques et Électricité ;
Excellence Messieurs les membres du Gouvernement ;
Excellence Messieurs les membres du corps diplomatique accrédités en République Démocratique du Congo ;
Distingués invités, en vous titres et qualités respectifs.
Je souhaiterais porter à votre connaissance que nous avons réalisé ce qui précède dans un environnement difficile. La pandémie de la Covid-19 et sa cohorte d’effets collatéraux ne nous ont pas permis de recevoir les subsides nécessaires à l’accomplissement de notre mission, sans parler de la mise en place des animateurs, intervenue quasiment en fin d’exercice budgétaire. Tout cela a eu un impact sur notre feuille de route dont l’un des points saillants est le déploiement en provinces.
Pour finir, je souhaiterais remercier Son Excellence Monsieur le Président de la République, pour la confiance qu’il a placée en nous. Je remercie de même Son Excellence Monsieur Sama Lukonde, Premier Ministre et chef du Gouvernement, pour l’oreille attentive qu’il nous accorde ; Son Excellence Monsieur le Ministre des Ressources Hydrauliques et Électricité, Ministre de tutelle, qui nous accompagne et nous appuie dans la mission qui est la nôtre ; l’ensemble des membres du Conseil d’Administration, plus particulièrement son Président, Monsieur Louis Kahindo Bozene ; Je remercie de même l’ensemble du personnel de départ qui m’accompagne depuis un an, et qui a choisi de croire en l’ARE et en moi, malgré toutes les péripéties. Mes remerciements enfin, à toute personne qui de près ou de loin nous a assisté de sa pierre, quelle qu’en soit la taille, dans la construction de l’édifice ARE.
Ensemble, Réalisons le potentiel énergétique de la RDC.
L’Autorité de Régulation du secteur de l’Électricité a un an. Une année déjà, depuis que la mise en place de ses animateurs est intervenue, le 17 juillet 2020. Occasion ce samedi 17 juillet 2021 de réunir une assistance composée de personnalités diverses pour célébrer l’an 1 du Régulateur.
En présence du Ministre de tutelle Olivier Mwenze Mukaleng, Madame Sandrine Ngalula Mubenga, Directeur Général de l’ARE a prononcé un discours qui retrace le parcours de cette institution depuis une année. Parcours riche, fait de hauts et de bas, mais surtout surmonté d’une volonté d’atteindre un objectif : celui de mettre en place un régulateur sérieux et transparent quant à ses procédures et ses décisions : ‘’ L’objectif qui est le nôtre est de construire l’ARE sur des bases solides. Pour cela, toute notre action a pour soubassement les valeurs que sont la transparence, l’intégrité et la résilience. Car, estimons-nous, un régulateur se doit d’être crédible au plus haut point.’’
Selon Sandrine Ngalula Mubenga, les perspectives sont positives en encourageantes. L’ensemble de la vingtaine de dossiers actuellement en étude devrait à terme constituer un apport énergétique de plus de 2500 MW, soit 22 000 GWh d’ici 2026. ‘’ Cette tendance haussière devra être maintenue dans le temps au regard non seulement de la croissance annuelle de la population estimée à 3.2 % mais au vu des impératifs technologiques du moment comme le numérique, qui garantit un approvisionnement fiable en électricité.’’ Ces projets sont répartis sur 7 provinces, à savoir :
Ils concernent notamment la construction ou la rénovation des centrales hydroélectriques, des centrales photovoltaïques et des centrales thermiques à gaz méthane ainsi que la construction ou la rénovation des réseaux de transport et de distribution.
En ce jour anniversaire, l’Autorité de Régulation du secteur de l’Électricité a réuni les investisseurs, les opérateurs du secteur de l’électricité et des personnalités diverses. A cette occasion, Madame Sandrine Ngalula Mubenga a présenté le bilan des réalisations de l’ARE durant un an, précisant les difficultés qui ont entouré la mise en place des animateurs, notamment la pandémie de la Covid et la masse de conséquences néfastes qui l’accompagnent. Cette situation n’a toutefois pas empêché l’opérationnalisation de l’ARE, avec notamment ‘’la mise en place les outils nécessaires au bon fonctionnement de l’Autorité de Régulation, ainsi que les différentes procédures. Il a fallu concevoir, élaguer, adapter, mais aussi accompagner, comme il est de coutume pour toute nouvelle institution.’’
L’un des faits marquants de cette cérémonie demeure l’annonce de l’acquisition d’un siège permanent pour l’ARE d’ici novembre. Le Ministre des Ressources Hydrauliques et Électricité qui enchainait a félicité l’ensemble de l’équipe, en commençant par le Président du Conseil d’Administration, Louis Kahindo Bozene. Le Ministre leur adressé tous ses encouragements et leur a confirmé son soutien dans l’opérationnalisation totale et complète de l’ARE.
La cérémonie qui se déroulait à l’Hôtel Béatrice de Kinshasa s’est achevée à 11h30, suivie d’un cocktail au cours duquel les convives ont échangé avec le Ministre, le DG de l’ARE ou encore les investisseurs.
Au sortir de leurs échanges, Bruno Kapandji a déclaré à la presse que sa visite dans les installations de l’ARE avait entre autres objectif, de féliciter Madame Sandrine Mubenga pour sa nomination par le Chef de l’État dans un secteur qu’elle maîtrise.
“Je suis venu pour saluer madame et la féliciter pour sa nomination à ARE. Son expérience aux USA était aussi dans le même secteur. C’est un domaine extrêmement difficile et compliqué et elle en a l’expérience. Elle a travaillé dans ce domaine là. Je vous assure que c’est la personne vraiment indiquée que le président de la République a trouvé pour cette place”.
La collaboration entre leurs services respectifs a aussi fait l’objet des discussions entre les deux personnalités.
L’Autorité de Régulation du secteur de l’Électricité (ARE) est désormais une réalité en République Démocratique du Congo (RDC). La mise en place de ses animateurs a parachevé le processus de sa création, ouvrant la voie à un marché désormais concurrentiel et avec une pluralité d’exploitants. Désormais, le secteur de l’électricité est effectivement libéralisé en RDC.
Mon équipe et moi avons non seulement la mission mais le devoir de bâtir l’édifice de la régulation dans ce grand pays dont les potentiels et besoins en énergie sont tout aussi grands. Grâce au majestueux fleuve Congo, la RDC regorge d’un potentiel hydroélectrique estimé à 100,000MW en contradiction avec son taux d’électrification est de 15%. Il est grand temps de réaliser le potentiel énergétique de la RDC, son développement en dépend. Grâce à son écosystème, la RDC est un allié de taille dans la lutte globale contre le changement climatique. Il est donc primordial de bâtir un système régulatoire qui favorise les énergies durables afin de préserver notre planète pour les futures générations Congolaises. Une lourde tâche qui renforce notre engagement et notre détermination, un défi à relever car nous sommes les pionniers de la régulation dans ce secteur en République Démocratique du Congo.
Durant les huit mois qui se sont écoulés, nous nous sommes attelés à installer l’ARE et à l’intégrer au sein des différentes organisations sous-régionales du continent, desquelles nous avons obtenu des formations et différents types de collaboration. Nous avons initié des discussions avec des opérateurs, des investisseurs et des bailleurs. Des discussions à l’issue desquelles les équipes de travail ont produit des documents clairs qui garantissent la transparence du processus d’octroi d’agréments après analyse des dossiers. Nous avons limité les contacts physiques en considération des facteurs liés à la Covid-19 qui régissent le mode de vie sur la planète, ainsi que du besoin de gouvernance. Nous travaillons à la mise en place des méthodes de paiement électroniques pour éliminer autant que possible la fraude et les autres tracasseries susceptibles de nuire aux opérateurs ou aux consommateurs.
Je souhaiterais inviter les investisseurs soucieux de se lancer dans le secteur de l’électricité à le faire sans hésiter. Il y a encore de la place pour tout le monde et beaucoup d’opportunités. L’ARE les accompagnera afin de garantir le succès du secteur. Pour ce qui est de son déploiement, je sais que la tâche est dure. Mais la détermination nécessaire et le dévouement du personnel essentiel y viendront à bout. Bonne lecture !
Prof. Dr. Ir. Sandrine Ngalula Mubenga, PhD, PE
Directeur Général
Nommée Directrice générale de l’Autorité de Régulation du secteur de l’Electricité en République Démocratique du Congo depuis le 17 juillet 2020, sur ordonnance présidentielle, le Professeur Sandrine Ngalula Mubenga ne ménage aucun effort pour permettre à cet organe technique de mener à bon port la mission noble lui confiée par le Président Félix Tshisekedi. Au cours de la rubrique “Invité du jour” sur Radio Vatican, cette experte en matière d’électricité est non seulement revenue sur le rôle important que joue l’ARE en RDC mais aussi sur les principales réalisations de cet organe, quelques mois déjà après sa mise en place.
Selon Sandrine Ngalula Mubenga, le rôle de l’ARE est d’assurer la régulation du secteur de l’électricité en République Démocratique du Congo “tout en garantissant l’équilibre et la transparence entre les différents acteurs ainsi que l’accès équitable des utilisateurs au réseau et la protection des consommateurs”.
L’ARE, soutient-elle, est “responsable de tout ce qu’il y a à voir quand il s’agit de la production électrique, le transport, la distribution, la commercialisation, l’import et l’export de l’électricité en RDC.
A la question de savoir que représente pour elle cette institution, Ngalula Mubenga ne va pas par quatre chemins. “L’ARE représente pour moi une immense responsabilité que je porte avec joie et humilité à la fois, car c’est un nouvel organe qui n’existait pas, cela montre qu’il y a beaucoup de défis à relever et je suis heureuse d’être dans cette position car ma formation, mon expérience, mon parcours, m’ont préparée à ce poste. Je tenais à dire que quand le Président de la République Monsieur Félix Antoine Tshisekedi m’a nommée comme DG de l’ARE, il a insisté que ça soit un organe technique et non un organe politique et donc sa vision de faire de l’ARE un organe technique m’a beaucoup plu”, a-t-elle laissé entendre.
Parlant de ses principales réalisations ou de son apport depuis qu’elle a été nommée à la tête de l’Autorité de Régulation du secteur de l’électricité, Sandrine Ngalula commence par préciser que depuis sa nomination, elle a été contrainte de travailler à distance à cause notamment du contexte sanitaire caractérisé par la Covid-19 et la réalité dans laquelle le monde est plongé.
“Et donc certaines personnes ont pensé qu’il faut la présence physique de la personne à Kinshasa pour pouvoir faire des réalisations. Mais j’ai voulu démontré le contraire. Il faut changer cette mentalité. Beaucoup de gens n’ont pas compris qu’avec la Covid-19, j’étais bloquée aux Etats-Unis mais cela ne m’a pas empêchée de travailler avec mon équipe sur place pour réaliser des choses”, a souligné Sandrine Ngalula.
De manière concrète, la Directrice générale de l’Autorité de Régulation du secteur de l’Electricité se félicite d’avoir accompli les objectifs trimestriels qu’elle s’était assignée avec son équipe.
“Nous avons obtenu une reconnaissance continentale de l’ARE par la banque africaine de développement (BAD) à travers le classement de la RDC dans la liste de la réglementation en électricité. Nous avons aussi obtenu la reconnaissance de l’ARE au niveau du COMESA et d’autres associations régionales. Nous avons effectué une mission à Goma pour régler les différends entre les différents opérateurs. Nous sommes en pourparlers très avancés avec la banque mondiale, avec l’USAID et Power Africa qui d’ailleurs nous ont accordée une formation d’un An pour deux experts de l’ARE”, a renseigné le Professeur Sandrine Ngalula.
La DG de l’ARE dit par ailleurs poursuivre des contacts avec plusieurs investisseurs comme General Electric qui investit déjà au Congo. Des pourparlers avec les gouverneurs des provinces pour bien comprendre ce qui se passe au niveau provincial en RDC, sont aussi en cours, a-t-elle indiqué.
Toutefois, l’Autorité de Régulation du secteur de l’électricité reste confrontée aux difficultés financières pour son bon fonctionnement.
“Je vais notamment contacter le ministre des finances et le ministre de budget, car il nous faut des frais de fonctionnement pour faire avancer les choses. Comme le Président l’avait dit lors du conseil des ministres, c’est nécessaire pour l’ARE mais les choses traînent encore. Je comprends que c’est une nouvelle institution”, a-t-elle conclu.