Le réseau des régulateurs francophones de l’énergie (RegulaE.Fr) tenait à Rabat du 21 au 23 novembre son 13ème atelier de travail conjoint consacré aux interconnexions énergétiques et à la régulation pour une intégration régionale cohésive. A l’issue de cet atelier de travail qui a réuni plus de 170 participants issus des 32 régulateurs membres, des plus hauts représentants des acteurs clés du secteur énergétique marocains et de la facilité d’assistance technique de la Commission européenne, les membres de RegulaE.Fr ont tenu leur assemblée générale annuelle.
A cette occasion, Abdellatif BARDACH, Président de l’Autorité nationale de régulation de l’électricité marocaine ANRE et 1er vice-président de RegulaE.Fr a pris ses fonctions en tant que Président du réseau pour la prochaine année. Il succède à Simon Turmel, Régisseur de la Régie du Québec qui est devenu 2ème vice-président du réseau.
Ingénieur en électronique de formation, M. BARDACH a une expérience de près de 30 ans à l’ONEE, l’office national de l’électricité et de l’eau potable où il a notamment été directeur central production et directeur central transport. Il est également président de MedReg, le réseau des régulateurs méditerranéens de l’énergie (2022-2024).
Mme Sylvie OLELA ODIMBA, Présidente du conseil d’administration de l’Autorité de Régulation du secteur Electricité de la République démocratique du Congo est, quant à elle, devenue la 1ère vice-présidente du réseau et accédera fin 2024 à la Présidence de RegulaE.Fr. Spécialiste en passation de marchés publics et gestion de partenariats internationaux, elle est détentrice d’une licence en droit de l’Université Catholique de Louvain. Elle est également vice-présidente de l’Assemblée générale de l’Energy Regulators Association of East Africa (EREA) pour 2023/2024.
Depuis que l’Autorité de régulation du secteur de l’électricité (ARE) est mise en place par le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, des grands progrès sont enregistrés, notamment une croissance énergétique nationale.
Compté parmi les pays africains qui régulent bien leurs secteurs électriques, la République démocratique du Congo réduit petit à petit son gap énergétique. Sa production annuelle du courant électrique qui était de 12 460 GWh (gigawattheures) en 2020, est passée à 15 287 GWh en 2022, soit une croissance de 22,6%. En cette année, la situation va davantage s’améliorer.
Selon l’état des lieux fait par l’ARE, lors du 12ème atelier du Réseau francophone de régulateurs de l’énergie (RégulaE.fr), tenu à Kinshasa en juillet 2023 avec les représentants de 32 pays, autour du thème « Electrification hors-réseau », la régulation a induit un bilan positif en RDC, permettant d’augmenter le nombre d’opérateurs, de clients et de la puissance énergétique.
À l’heure actuelle, plus de 33 opérateurs sont dans la production du courant électrique dont 12 parmi eux sont identifiés comme producteurs indépendants ; 6 opérateurs ont développé et exploitent les lignes haute tension ; 15 sont dans la distribution ; et 21 dans la commercialisation du courant électrique. Par rapport à la clientèle nationale dans le marché de l’électricité en basse tension, les statistiques renseignent qu’elle s’est accrue de 5,46% par rapport à 2021.
Par ailleurs, l’ARE et l’Agence national de l’électrification et des services énergétiques en milieux rural et périurbain (ANSER), ont déjà engagé des discussions en vue de la révision des textes légaux qui permettront d’intégrer les notions d’électrification hors réseaux.
Importante augmentation de puissance électrique
En juillet 2022, le Professeur Docteur Sandrine Mubenga avait affirmé que les projets traités en deux ans par son Etablissement augmenteraient plus de 3280 MW d’ici à 2030. Plusieurs projets ambitieux sont pertinemment réalisés dans le but d’améliorer la distribution de l’électricité et de réduire le déficit énergétique du pays. Tel est le cas de la centrale hydroélectrique 240 MW de Busanga que le Président Félix-Antoine Tshisekedi a inauguré le vendredi 6 octobre 2023, au Lualaba ; et du poste 220 KV de Kinsuka, dans la partie ouest de Kinshasa, inauguré le 13 novembre.
A l’instar des centrales de Mutwanga (1,4MW) et Luviro (14,6 MW), ils sont nombreux les projets exécutés pour consolider la puissance énergétique du pays et qui ont bénéficié de l’expertise de l‘ARE. La situation va davantage s’améliorer dans l’avenir avec l’inauguration de la centrale électrique de Kakobola ainsi que des lignes de transport et de distribution de la centrale de Tubi Tubidi et de Muovo.
Concernant le poste de Kinsuka, celui-ci reçoit le courant électrique venant de la centrale hydroélectrique de Zongo 2, pour justement renforcer le réseau domestique de la capitale avec 150 mégawatts et faire bénéficier à environ 2 millions de Kinois du courant électrique.
Une régulation active et effective
Depuis trois ans, l’ARE met en œuvre les objectifs poursuivis dans la Loi n°14/011 du 17 juin 2014 relative au secteur de l’électricité, assurant la régulation, le contrôle et le suivi des activités du secteur de l’électricité en RDC. Elle a reçu et examiné plusieurs demandes des permis (concessions, licences, autorisations…) faites par des opérateurs désirant exercer une activité dans le domaine de l’électricité, à savoir la production, le transport, la distribution, la commercialisation, l’importation ou l’exportation. Aussi assure-t-elle bien la protection des consommateurs grâce à sa cellule qui reçoit des doléances.
A titre illustratif, rien qu’à partir du deuxième semestre de 2023, l’ARE a délivré aux opérateurs plusieurs avis de conformité. Elle a remis des avis conformes à la Société Mighty Land, pour la réhabilitation de la centrale de Lubilanji, au Kasaï Oriental, d’une capacité de 12 MW. Ensuite, elle a délivré deux avis conformes pour des licences de production à ELECTRILAC S.A.S, en juillet 2023, pour l’électrification de 15 cités de Maïndombe, grâce aux stations photovoltaïques. Ces centrales photovoltaïques hybrides solaires avec système de stockage de batteries à l’ion lithium devant produire jusqu’à 5MW, permettront de fournir du courant électrique à plus ou moins 14 000 ménages.
En octobre 2023, c’était le tour d’ARECOR RDC, une autre entreprise évoluant dans les énergies renouvelables, de recevoir l’aval de l’ARE. Grâce aux turbines immergées utilisant de l’énergie des courants d’eau sur le fleuve Congo, à Kinsuka, dans la partie Est de Kinshasa, cette centrale hydrolienne produira au final 200 MW.
L’ARE intervient parfois dans des situations d’urgence pour donner des solutions. Dernièrement, elle a, dans le souci de doter la REGIDESO Goma (Nord-Kivu) des capacités électriques suffisantes, accéléré le processus d’octroi de statut de client éligible, en vue de desservir de l’eau potable à la population du Nord Kivu, particulièrement aux déplacés vivant dans le site de Kanyaruchinya.
L’ARE s’étend davantage
Institution ayant pignon sur rue, l’ARE a ouvert des pools à travers le pays, question de décentraliser le travail de régulation. Un pool a été ouvert à Goma, au Nord-Kivu pour notamment gérer les provinces de l’Est du pays ; un autre pool Centre a été ouvert à Mbuji-Mayi, au Kasaï Oriental, pour gérer celles du Grand Kasaï. Tout prochainement, un autre pool Sud sera ouvert aussi au Lualaba pour s’occuper des provinces du Grand Katanga.
L’ARE est aujourd’hui membre de plusieurs organisations africaines des régulateurs de l’électricité, notamment membre de RegulaeFr, l’EREA, de la REARESA, de la CORREAC.
COMMUNICATION/ARE
L’Autorité de Régulation du secteur de l’Electricité, « ARE » en sigle, porte à la connaissance de tous les opérateurs et exploitants œuvrant dans le secteur de l’Electricité à travers l’ensemble du territoire national, qu’un délai de grâce de deux mois, prenant cours à dater de la signature du présent Communiqué, leur est accordé pour régulariser leurs titres en vue d’exercer les activités de production, transport, distribution, commercialisation, importation ou exportation de l’électricité conformément à la Loi n° 14/011 du 17 juin 2014 relative au secteur de l’électricité et ses mesures d’application.
A compter du lundi 18 décembre 2023, tout opérateur ou exploitant qui continuerait à exercer l’une des activités précitées sans titre valide se verra appliquer la rigueur de la Loi sus rappelée, allant des sanctions administratives pécuniaires jusqu’à l’interdiction pure et simple d’opérer dans le secteur et ce, sans préjudice de sanctions pénales à l’encontre des responsables de ces activités.
Fait à Kinshasa, le 17 octobre 2023
ARE : ARECOR RDC reçoit un avis favorable après avoir formulé une demande de concession de production de l’énergie électrique.
Après avoir formulé sa demande d’une concession de production, Madame Gisèle Yoko, Directrice générale d’ARECOR RDC, s’est vu remettre les documents nécessaires. La cérémonie de remise de ces précieux documents s’est déroulée à la Direction générale de l’ARE, située à l’immeuble Le Royal, dans la commune de la Gombe, à Kinshasa.
Après avoir reçu le sésame, la patronne d’ARECOR RDC s’est exprimé devant la presse : « Il était question d’introduire une demande pour une concession qui permettra à ARECOR RDC de produire de l’énergie électrique grâce à une technologie innovante à partir d’une centrale hydrolienne. Nous avons été accompagnés par l’ARE depuis quelques mois et aujourd’hui nous avons abouti à cet avis favorable que nous recevons ».
À l’en croire, le projet est en cours. « Nous avons déjà commandé nos équipements. Nous n’attendions que l’avis favorable de l’ARE pour implémenter le projet », a-t-elle précisé.
En effet, ce projet recourant aux turbines immergées, utilisera l’énergie des courants d’eau sur le fleuve Congo, à Kinsuka, dans la ville de Kinshasa, pour produire de l’électricité. L’énergie ainsi produite sera vendue aux sociétés minières en utilisant la ligne de transport HT existante de SNEL. Dans sa configuration finale, la centrale hydrolienne de Kinsuka produira 200 MWe ( pouvant alimenter plus ou moins 250 000 ménages), créera en phase d’exploitation 200 emplois permanents hautement stratégiques et 450 emplois pendant la phase de construction. Elle évitera 1,61 MT de CO2équ par an pour un total de 64,4 MT de CO2équ pour l’ensemble du cycle de vie de 30 ans du projet.
Madame Gisèle Yoko précise toutefois que dans sa première phase, le projet produira 16,8 MW.
Avant de clore son propos, la DG d’ARECOR RDC a remercié l’ARE en commençant par son DG Docteur Sandrine MUBENGA : « Merci pour l’accompagnement, merci pour la rigueur, nous avons besoin de cela pour améliorer la desserte de l’énergie dans le pays », a-t-elle argué.
COMMUNICATION/ARE
Le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi a inauguré la centrale hydroélectrique de Busanga, d’une capacité de 240 mégawatts, le vendredi 6 octobre 2023, au Lualaba. Le Chef de l’Etat a affirmé qu’on est dans la phase de l’augmentation de l’offre du courant électrique dont les opérateurs miniers ont besoin pour le traitement et la transformation locale des minerais en vue de la création de la valeur ajoutée bénéfique pour toutes les parties prenantes.
Nombreux sont les Congolais heureux de voir en cet événement le signe de croissance de la capacité énergétique nationale. Docteur Sandrine Mubenga, Directeur général de l’Autorité de régulation du secteur de l’électricité (ARE), n’a pas caché sa joie de voir ce grand projet d’électrification, pour lequel elle a octroyé un certificat de conformité quelques mois plus tôt, inauguré par le Chef de l’Etat. Elle l’a manifesté sur son compte X (Twitter), où les internautes ont pu lire deux tweets concernant la mise en service de ce joyau.
« Nous avions posé notre signature sur le certificat de conformité de la centrale de Busanga, le 5 Juillet. Et aujourd’hui @AREDRC1 est heureuse de voir cette centrale inaugurée par le président de la République@Présidence_RDC. C’est la RDC qui gagne ! 240 MW de plus à la RDC », a-t-elle posté.
En guise de rappel, elle a en outre publié le tweet posé le 5 juillet 2023 sur le site de l’ARE (www : are.gouv.cd), jour qu’elle avait délivré ledit certificat : « La DG de l’ARE a apposé aujourd’hui sa signature sur le certificat de conformité de la Centrale de Busanga. La centrale peut donc fonctionner officiellement et offrir à la province de Lualaba 240 MW.@Présidence_RDC @OMukaleng ».
Le travail abattu par l’ARE en amont
En juin 2022, les experts de l’ARE avaient reçu une délégation de la Société Sino-congolaise Hydroélectrique (SYCOHYDRO), conduite par Matthieu Abena Gongo, Président du Comité de pilotage, de suivi et d’accompagnement du projet de construction de la Centrale de Busanga, qui était venue du Lualaba.
Les experts de l’ARE, avec leurs interlocuteurs, avaient dressé l’état des lieux du dossier de la demande de certification de cette centrale hydroélectrique et la ligne de transport Haute tension 220 KV Busanga répartiteur de Kapata (SICOMINES). Les deux parties avaient discuté particulièrement sur les éléments de la documentation qui devaient être mise à la disposition de l’ARE, sur l’expert indépendant qui devait être recruté ainsi que sur la préparation du protocole à suivre. Au bout d’une année, au terme de la procédure, le DG de l’ARE a signé le certificat de conformité et le document a été remis aux responsables du projet Busanga.
L’ARE, entant qu’organe de régulation du secteur de l’électricité, en effet, a dans ses attributions la réception et l’examen des demandes des permis (concessions, licences, autorisations…) faites par des personnes physiques ou morales désirant exercer l’une des activités du secteur de l’électricité (production, transport, distribution, commercialisation, importation ou exportation du courant électrique). Pour ce faire, tout opérateur a l’obligation de respecter la procédure organisée par la Loi N°14/011 du 17 juin 2014 relative au secteur de l’électricité.
COMMUNICATION/ARE